Le protocole RS-232, vieux de 55 ans, est la méthode de communication par défaut de tous les dispositifs Alicat. Hormis le RS-232, vous pouvez configurer votre instrument avec les protocoles RS-485, Profibus, ModBus RTU, DeviceNet et Ethernet IP. Cependant, pour la plupart de nos clients, la norme de communication éprouvée RS-232C reste la méthode préférée pour la commande et lecture des dispositifs Alicat.

La norme Pas-si-Standard RS-232

Une des raisons principales que le RS-232 a survécu pendant plus de cinq décennies est qu’il est utile, mais avec un signal bas et rudimentaire, et avec des recommandations d’emploi assez souples. En 1962, la seule application du standard de communication RS-232 était de connecter les machines à écrire électromécaniques au serveur/modem de l’ordinateur central, connu sous l’appellation systèmes « Télétype ».

Plus tard, lors du développement de machines électroniques plus avancées, des ajustements propriétaires ont donné lieu à une affectation des broches, à des connecteurs et à des niveaux de tension du signal. Par exemple, les spécificités originales exigeaient un connecteur DB15, mais au cours des 30 dernières années, la plupart des produits RS-232 ont adopté le connecteur DB-9 (techniquement appelé DE-9M).

Les « données » envoyées sur les lignes RS232 sont simplement des impulsions de tension positive simple (+) ou négative (-)  par rapport à la référence de terre. Un groupe d’impulsions +/- envoyé par un dispositif sont soigneusement temporisées par le dispositif de réception et décodées selon les paramètres que le dispositif considère être des bits de données. En d’autres termes, le standard RS-232 ne définit qu’un cadre général relativement souple pour la transmission et la réception des impulsions électriques. L’usage qui peut se faire de toutes ces impulsions incombe finalement au matériel connecté. Des éléments tels que le codage des caractères, l’espacement, les bits de démarrage, les bits d’arrêt, la détection d’erreurs, les bits de transmission de données, etc. ne font pas partie du cadre du RS-232, et sont définis par le circuit électrique de l’utilisateur, habituellement sous forme d’un port de communication en série avec ses puces et ses transistors associés.

Il incombe au Port COM de décoder les impulsions pour le compte de l’ordinateur ou du périphérique connecté. A titre de référence, un système RS-232 doit transmettre à partir d’un dispositif (envoyé depuis sa broche TX, à un dispositif de réception (reçu sur sa broche RX), et vice-versa. Ne tentez pas de raccorder Tx à Tx ni Rx à Rx dans un système à trois câbles RS-232 ! La seule broche connectée directement est la broche terre qui donne à chaque extrémité un point de référence commun à partir duquel les impulsions peuvent être quantifiées. Chaque « driver » RS-232 utilise une logique d’inversion et utilise un courant de sortie bipolaire unilatéral pour alimenter un UART (émetteur / récepteur asynchrone universel). Du fait que le système ait trois câbles et deux canaux de communication distincts, il est considéré comme étant un système « Full Duplex ». La réception et l’envoi des données peuvent se faire simultanément.

Le RS-232 à la Façon Alicat

Comprendre combien souple le « standard » RS232 est réellement peut vous interroger sur la raison comment Alicat l’utilise. Alicat propose le connecteur universel DB-9 ou le « standard » DB-15, mais nous pouvons fournir la communication RS232 sur n’importe quel connecteur sur le marché, tel que le DB-15, les connecteurs à verrouillage à 6 broches et évidemment, le connecteur défaut miniDIN à 8 broches.

Cependant, notre réel éloignement de la norme a été  la façon dont Alicat a exploité les niveaux de signal et a permis que de multiples appareils fonctionnent sur un seul port COM. Etant donné que les dispositifs Alicat n’acceptent ni ne produisent des voltages négatifs, un +/- 15V RS232 traditionnel n’est pas envisageable. Heureusement, une impulsion seulement positive de +5V peut être poussée afin de reproduire l’onde du RS232 (logic high « mark » vs. logic low « space »), lisible par 99% des UART utilisés aujourd’hui.

Une fois que les ports de série UART sont devenus « passé » au début des années 2000, les convertisseurs USB vers série les ont  remplacés ; la plupart utilisent aujourd’hui le chipset FTDI pour répliquer le port COM. Le profil de signal unique à Alicat est totalement compatible avec ces dispositifs.

En plus de faire fléchir les règles des niveaux de signal et de polarité, Alicat a également trouvé une solution pour pouvoir brancher jusqu’à 26 unités sur un seul port COM. Le terme technique de cette capacité est appelé communication « Multi-Drop », et est soutenu par toutes les unités Alicat équipées de communication série (soit RS-232 ou le différentiel par signal RS-485). Grâce à la communication multi-drop, chacun des dispositifs en ligne est configuré pour avoir un identifiant unique (A-Z), et chaque unité écoute les commandes qui ont été envoyées.Cependant, bien que chaque dispositif « écoute » chaque commande, une seule unité n’acceptera et répondra à la commande que si les instructions commencent par la lettre d’identification unique de cet instrument.

Vous pouvez donc lire le taux de débit actuel sur le dispositif « A », fixer un nouveau point déterminé sur le MFC « B », et reprogrammer le totalisateur sur l’unité C, tous les trois appareils étant branchés sur les mêmes trois câbles (électriquement en parallèle).

Bien que le « standard » de communication RS-232 soit assez vieux pour trouver sa place à la Smithsonian Institution, il est encore largement utilisé par tous les systèmes informatisés qui interagissent avec différents composants périphériques. En employant le jeu de caractères universel ASCII (code américain normalisé pour l’échange d’informations) comme langage, les instruments Alicat continueront à être vendus avec le système RS-232 robuste, universel et fiable dans un avenir prévisible. Pour les connexions basiques et les exemples de terminal, veuillez voir notre vidéo didactique ci-dessous :

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